Réflexion sur le rôle d’« éclaireur », ou de « guide »
Réflexion sur le rôle d’« éclaireur », ou de « guide », qui pourrait revenir à chacun, sur la voie d’une fraternité universelle.
Sur ce sujet, la Voix du Silence (1) évoque clairement ce rôle fraternel, qui devrait nous inspirer une démarche généreuse dans notre existence :
« Montre la Voie, même sans éclat, et perdu parmi la foule – comme fait l’étoile du soir à ceux qui suivent leur sentier dans les ténèbres ».
Ainsi, le précieux livre encourage à changer le sens « personnel » de notre vie incarnée, et, par suite, à nous vouer à éclairer le public sur le thème essentiel d’une voie spirituelle à découvrir, et à suivre.
Imiter « l’étoile du soir » qui aide le pèlerin à cheminer sur sa voie spirituelle : cette étoile est là, dans le ciel, sans orgueil, placée par une Loi Universelle, pour briller avec la lumière qui lui est propre, aussi faible soit-elle.
De même, l’étudiant théosophe reçoit, pour sa part, le conseil de transmettre la lumière de la Théosophie, sans se vanter, sans se mettre en avant dans son rôle de « transmetteur » ; non comme une « prophète divin » à suivre, mais comme un humble canal d’une lumière qu’il n’invente pas, mais qu’il met au service de ceux qui doivent en avoir besoin, pour progresser dans leur quête individuelle, et se libérer de l’ignorance qui les paralyse actuellement. Ainsi, sans orgueil, contribuer à servir de guide, dans les ténèbres.
« L’étoile du soir » est impersonnelle : la loi de gravitation l’a placée là, avec sa lumière, non pour qu’on l’adore, mais pour remplir un rôle particulier, un « dharma » (2) naturel d’étoile lumineuse, capable de briller et de servir de guide, en l’absence d’un Soleil universel.
Chaque être humain est là aussi, pour partager quelque chose de sa lumière individuelle, qui se trouve amenée, par la loi de karma, à briller en lui, pour aider aussi ceux qui, à ce moment, sont en manque d’une telle lumière – devenir un « éclaireur », au service de tous.
La Fraternité Universelle exige que tous ceux qui ont un peu de cette lumière, pour éclairer leur vie, la partagent généreusement avec ceux qui en manquent, afin de donner un sens spirituel à leur présence sur cette Terre, et progresser ensemble vers une Union vraiment divine de tous les êtres conscients.
J.L. Siémons – Paris, 8 septembre 2017
Notes:
(1) Cf. La Voix du Silence, Traité II, Les deux Sentiers (édition 1991, p. 53).
(2) Dans la Bhagavad Gîtâ, le « dharma individuel » évoque le rôle spécial qui revient à chaque personne incarnée, compte tenu des acquis (forces et faiblesses) hérités de ses incarnations passées et des exigences imposées, dans la conduite d’une vie nouvelle, par les nouvelles conditions de soi existence ici-bas.