• Le Livre « Découvrir le Maître Intérieur »

    Par Jean-Louis Siémons, scientifique de profession, intéressé par les traditions spirituelles, un spécialiste averti des problèmes de réincarnation et de survivance de la conscience.

  • L'inséparable compagnon dans la vie et la mort

    Le temps n'est plus où l'on devait choisir entre croyance en Dieu et athéisme. Le siècle passé nous a découvert l'Orient et ses richesses, mais révélé aussi des perspectives scientifiques compatibles avec une vraie démarche spirituelle.

S’unir au divin intérieur ou perdre son âme ?

La Théosophie montre comment s’unir au divin intérieur pour réaliser sa destinée divine. Voici deux citations extraites des écrits de Blavatsky, la première sur l’indispensable quête du divin intérieur, notre Maître intérieur, et la seconde sur le risque de perdre son âme si nous rejetons ce divin qui nous anime.  

S’unir au divin intérieur

« Plus [l’homme] s’approche de son prototype dans le "Ciel, et mieux cela vaut pour le mortel dont la personnalité a été choisie par sa propre Divinité personnelle (le septième principe) pour sa demeure terrestre. En effet, à chaque effort de volonté tendant vers la purification et l’union avec ce "Dieu en Soi, un des rayons inférieurs se brise et l’entité spirituelle de l’homme est entraînée de plus en plus haut vers le Rayon qui remplace le premier, jusqu’au moment où de rayon en rayon, l’homme intérieur est plongé dans le rayon unique, le plus haut, du Soleil-Père. Donc, "les évènements de l’humanité sont coordonnés avec les formes des nombres ! puisque les unités simples, de cette humanité proviennent ; toutes de la même source – le Soleil : central et son ombre le Soleil visible. En effet, les équinoxes et les solstices, les périodes et les diverses phases de la carrière solaire, exprimés astronomiquement et numériquement, ne sont que les symboles concrets de la vérité éternellement vivante, bien, qu’ils paraissent n’être que des idées abstraites aux yeux des mortels non-initiés. Ceci explique aussi les extraordinaires coïncidences numériques avec les relations géométriques, qui ont été signalées par plusieurs auteurs.

« Oui, "notre destinée est écrite dans les : étoiles ! Seulement, plus l’union est étroite, entre le reflet, mortel qu’est l’homme et son céleste prototype, et moins sont dangereuses les conditions extérieures et les réincarnations subséquentes – auxquelles ni les Bouddhas ni les Christs ne peuvent échapper. Ceci n’est pas de la superstition et encore moins du fatalisme. Ce dernier mot implique l’action aveugle d’une puissance plus aveugle encore, mais l’homme est un agent libre durant son séjour sur la terre. Il ne peut échapper à sa destinée principale, mais il a le choix entre deux routes qui le conduisent dans cette direction, et il peut atteindre le but de misère – si c’est celui qui lui est réservé – soit sous les vêtements, blancs comme la neige, du martyr, soit sous l’accoutrement souillé d’un volontaire du sentier du mal ; il existe, en effet, des conditions externes, et internes qui affectent l’emploi que nous faisons de notre volonté, pour diriger nos actions et nous sommes libres d’obéir aux unes ou aux autres. Ceux qui croient à Karma doivent croire à la destinée que, du berceau à la tombe, chaque homme tisse, fil par fil, autour de lui-même, comme une araignée tisse sa toile, et cette destinée, est dirigée, soit par la voix, céleste de l’invisible prototype qui est en dehors de nous, soit par notre plus intime homme astral ou homme intérieur, qui n’est que trop souvent le mauvais génie de l’entité incarnée dénommée homme. Ces deux influences conduisent l’homme extérieur, mais l’une d’elles doit prévaloir, et dès le début du conflit, invisible, l’austère et implacable Loi de Compensation, entre en jeu et agit en suivant fidèlement les fluctuations de la lutte. Lorsque le dernier fil est tissé et que l’homme semble être enveloppé dans le filet de ses propres actes, il se trouve absolument sous l’empire de cette destinée faite par lui-même. Celle-ci le fixe alors, comme une coquille inerte, contre le roc immuable, ou l’emporte comme une plume dans le tourbillon soulevé par ses propres actions et ceci c’est – KARMA. » ꟷ H.P. Blavatsky, La Doctrine Secrète, éd. BNF collection-ebooks - traduction Courmes, (The Secret Doctrine, éd. originale I, 638-639)

Sur la perte de l’âme

Blavatsky écrit dans Isis Dévoilée que : « Le présent cycle est, par excellence, un cycle de pareilles morts de l'âme. Nous coudoyons des hommes et des femmes dépourvus d'âmes à chaque pas dans la vie. Nous ne pouvons, non plus, nous étonner de voir, dans le présent état des choses, la colossale faillite des derniers efforts de Schelling et de Hegel, pour échafauder un système métaphysique. Lorsque les faits, palpables et tangibles, des phénomènes spirites se présentent journellement et à toute heure, et qu'ils sont cependant niés par la plupart des nations "civilisées", il y a peu de chance pour que la métaphysique abstraite soit acceptée par la multitude toujours croissante des matérialistes. »

Cette perte de l’âme est le résultat d'un rejet de Maître intérieur, ou de l’Ange gardien, comme le précise dans le paragraphe qui précède celui que nous venons de citer :

« Cette mort est la dissolution graduelle de la forme astrale dans ses éléments primitifs, à laquelle nous avons plusieurs fois fait allusion au cours de cet ouvrage. Mais on évite cet affreux sort par la connaissance du "Nom Mystérieux" – le “Mot”, comme disent les cabalistes.

« Et quelle pénalité encourait-on alors, en n'en tenant pas compte ? Quand l'homme vit naturellement une vie pure et vertueuse il n'en encourt aucune ; sauf en ce qui concerne un temps d'arrêt dans le monde des esprits, jusqu'à être purifié suffisamment pour le recevoir de son “Seigneur” Spirituel, qui fait partie de la puissante cohorte. Mais, si, au contraire, "l'âme", en tant que principe semi-animal, est paralysée et devient inconsciente de sa moitié subjective – le Seigneur – elle perdra tôt ou tard finalement la notion de sa mission divine sur cette terre, en proportion du développement sensoriel du cerveau et des nerfs. Tout comme le Vourdalak, ou Vampire, du récit serbe, le cerveau se nourrit et vit, il croît en force et en puissance aux dépens de son parent spirituel. C'est alors que l'âme, déjà à demi inconsciente, pleinement grisée par les émanations de la vie terrestre, devient insensible au-delà de tout espoir de rédemption. Elle est impuissante à découvrir la splendeur de son esprit supérieur, à entendre l'avertissement de son “Ange Gardien” et de son “Dieu”. Elle n'aspire qu'au développement de sa vie terrestre, et à sa compréhension plus complète ; elle ne découvre, par conséquent, que les mystères de la nature physique. Ses douleurs et ses craintes, son espoir et sa joie, sont intimement liés à son existence terrestre. Elle ignore tout ce qui ne peut être démontré soit par ses organes d'action, soit par ceux de la sensation. Elle commence à être virtuellement morte ; elle meurt enfin complètement. Elle est annihilée. Une pareille catastrophe peut avoir lieu longtemps avant la séparation finale du principe vital d'avec le corps. Lorsque vient la mort, son étreinte visqueuse et puissante s'attaque, comme de juste à la Vie ; mais il n'a plus d'âme à mettre en liberté. Toute l'essence de celle-ci a déjà été absorbée par le système vital de l'homme physique. La mort hideuse ne libère qu'un cadavre spirituel ; tout au plus un idiot. Incapable de s'élever plus haut ou de se réveiller de sa léthargie, elle se dissout bientôt dans les éléments de l'atmosphère terrestre. » ꟷ H.P. Blavatsky, Isis Dévoilée, éd. Adyar, (Isis Unveiled, éd. originale II, 368-369).